Colonne Thoracique et jonction thoraco-lombaire

Hernie discale thoracique

Qu'est ce que c'est ?

Comme dans le cas de hernies cervicales ou lombaires, la hernie discale thoracique est liée au vieillissement naturel de la colonne vertébrale. Beaucoup d’études sur des vrais jumeaux ont montré que ce vieillissement était en majorité déterminé par les gènes. Statistiquement, la hernie discale thoracique est moins fréquente que la hernie lombaire, ou cervicale. Et comme dans ces deux régions anatomiques, beaucoup de hernies discales visibles radiologiquement, sont asymptomatiques.

Présentation clinique

Une hernie discale thoracique peut se manifester par une douleur radiculaire, comme dans le cas du disque C7-D1, pouvant provoquer une douleur à l’aisselle. Ou alors il peut s’agir de douleurs intercostales rebelles au traitement médicamenteux. Rarement, il peut y avoir une myélopathie thoracique : troubles de la marche notamment, ou autres symptômes neurologiques.

Quand consulter un spécialiste ?

Les hernies discales thoraciques sont rares et lorsqu’elles sont diagnostiquées comme symptomatiques, les patients sont en principe adressés à un chirurgien spécialiste, dans le but d’un traitement chirurgical si les douleurs sont invalidantes.

Traitement non chirurgical

Il comporte les anti-douleurs classiques et la physiothérapie ou autres méthodes (ostéopathie etc.)

Traitement chirurgical

Il sera nécessaire en cas de myélopathie (irritation de la moelle épinière) ou de douleurs invalidantes persistantes (>2 mois). Ce type de hernie nécessite de faire une petite thoracotomie (chirurgie mini-invasive) du côté de la hernie. La voie postérieure classique comme dans les hernies lombaires étant impossible en raison de la présence de la moelle épinière thoracique.

Suivi post-opératoire

Les patients se mobilisent rapidement. Le retour à domicile se fait après quelques jours d’hospitalisation.

Risques et complications

Les risques sont faibles et liés principalement à l’abord chirurgical (mini-thoracotomie), mais les risques neurologiques graves sont très faibles (proches de 0%).