Colonne Lombaire

Lombalgie

Qu'est ce que c'est ?

Il s’agit de douleurs de la région lombo-sacrée, le plus souvent dues au vieillissement naturel de la colonne vertébrale : usure du disque (dégénérescence, discopathie etc.), et des facettes articulaires. La lombalgie est fréquemment désignée comme « aiguë » ou « chronique ».

En réalité, toute personne souffre à un moment donné de douleurs lombaires. Une faible proportion de patients gardera des douleurs lombaires constantes, mais supportables, que l’on désignera de « chroniques » avec parfois des accès de douleurs plus fortes réduisant les capacités quotidiennes, sociales et professionnelles, pendant une période plus ou moins longue (jours, parfois semaines).

Ces accès douloureux peuvent survenir le plus souvent spontanément ou en rapport avec une activité physique. La fréquence de ces douleurs plus fortes peut être limitée par la pratique régulière d’exercices de renforcement (gainage, Pilates, etc.) ou une activité sportive.

Ci-dessous, une image IRM d’une dégénérescence (usure naturelle) du disque L5-S1 (flèche jaune). Il faut bien noter qu’il ne s’agit que d’une image radiologique, dont la manifestation clinique, encore une fois, est très variable: beaucoup de personnes avec de tels disques ne souffrent pas de douleurs !

Présentation clinique

Les patients se plaignent de douleurs lombaires basses, y compris lombo-sacrées. Votre médecin déterminera s’il s’agit de douleurs « non spécifiques » ou communes, c’est-à-dire sans gravité médicale, ou « spécifiques », c’est-à-dire nécessitant une attention et des investigations particulières.

La lombalgie commune, la plus fréquente, n’est PAS accompagnée d’irradiation suivant un trajet nerveux (votre médecin pourra le déterminer), et est considérée comme « non spécifique ». Très fréquemment, il y a toutefois des irradiations NON neurologiques dans un ou les deux membres inférieurs. Typiquement, les trajets douloureux en arrière de la cuisse s’arrêtant avant le genou, ou les trajets sur le côté purement externe de la jambe, ne sont pas neurologiques.

Quand consulter un spécialiste ?

Votre médecin déterminera s’il s’agit de douleurs « non spécifiques », c’est-à-dire sans gravité médicale, ou « spécifiques », c’est-à-dire nécessitant une attention et des investigations particulières et éventuellement un avis spécialisé. La plupart des lombalgies qualifiées de « communes » ou « non spécifiques », ne nécessitent PAS d’examens radiologiques spécialisés, type IRM. Ceux-ci deviendront nécessaires en cas d’échec total du traitement non chirurgical.

Traitement non chirurgical

Beaucoup d’études de ces 20 dernières années ont montré que les piliers du traitement de la lombalgie « commune » ou « non spécifique » étaient : rassurer le patient, l’encourager à rester socialement et professionnellement actif, faire du sport. Pour les accès douloureux plus forts, un repos limité et un traitement médicamenteux accompagné éventuellement de physiothérapie-ostéopathie etc. est recommandé.

On sait aussi que dans ces cas de lombalgies pures, beaucoup d’autres facteurs entrent en ligne de compte dans la cause des douleurs, et non uniquement les troubles dégénératifs. Une approche multi-disciplinaire est recommandée.

Traitement chirurgical

Le traitement chirurgical de la lombalgie « commune » ou « non spécifique » est RARE. Il arrive toutefois de devoir opérer des patients souffrant de douleurs invalidantes, malgré 3 à 6 mois de traitement actif non chirurgical. Dans ces situations, et lorsque les troubles dégénératifs sont avancés, limités si possible à 1 voire deux niveaux (disques), on peut envisager soit une fixation et greffe (par exemple cage, voir radiographie ci-dessous, flèche jaune), soit une prothèse discale. Ces aspects sont discutés avec le chirurgien.

traitement chirurgical de la lombalgie

Suivi post-opératoire

Les patients se mobilisent le jour-même ou le lendemain de la chirurgie et rentrent à domicile après quelques jours. Un traitement morphinique est souvent nécessaire pendant quelques jours après la chirurgie. A domicile, les patients sont encouragés à reprendre une vie quotidienne normale sans activité sportive et sans port de charge pendant environ 6 semaines. A ce moment, lors du contrôle avec le chirurgien, de la rééducation pourra être prescrite.

Risques et complications

Ils dépendent de la technique chirurgicale choisie. Il y a des risques généraux liés à toute chirurgie. Les risques spécifiques tels que complication neurologique grave sont très faibles (proche de 0%). Le risque infectieux est de 2 à 3%. Tout ceci est passé en revue de manière non exhaustive avec le chirurgien pendant un entretien pré-opératoire.